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& à contracter même des ſentiments & des affections contraires à ces lois, puſqu’il ne ſaurait être que faible par état, & très broné dans les motifs de ſes actions & dans les principes de ſes ſentiments. Cela étant, il eſt impoſſible de la garantir des peines qui viennent de cette imperfection. Cette exemption demanderait que l’Etre fini ne s’aperçût jamais de ſes défauts moraux. Mais comme la connaiſſance claire de ſon état & de ſon caractère eſt abſolument néceſſaire pour le bonheur, il ſerait par là même privé d’un plaiſir. Tel eſt le cas des bêtes, dont les actions ſont ſouvent contraires à l’ordre moral du monde,