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du monde entier eſt infiniment compoſée. On ne l’a d’abord que très confuſément : peu à peu elle ſe développe, & plus on fortifie ſa raiſon, plus les idées deviennent conformes au véritable état des choſes. Les peines dont nous parlons, doivent diminuer en même proportion. Ainſi les Etres intelligents croiſſent également en perfection & en bonheur. & ſi ce monde n’eſt pas infini, il eſt poſſible qu’un Etre fini puiſſe devenir parfait au point d’avoir une diée diſtincte du monde entier, & alors ſes peines doivent entuèrement ceſſer : perſpective raviſſante, & capable d’inſpirer à tout Etre penſant le déſir de l’immortalité.