Page:Sulzer - Nouvelle théorie des plaisirs.djvu/306

Cette page n’a pas encore été corrigée

que ſucceſſivement, la plénitude de ſon exiſtence. Le ſujet préſent nous en fournit une preuve particulière. Nous avons vu plus haut que le bonheur ſuppoſe des connaiſſances étendues, des idées diſtinctes, & par conſéquent tout ce qui eſt abſolument néceſſaire pour acquérir ces connaiſſnces & ces idées. Or, en réfléchiſſant ſur la nature de l’Etre fini, nous voyons qu’il lui faut du temps pour acquérir des connaiſſances, & d’autant plus de temps que ces connaiſſances plus parfaites ſuppoſent un plus grand nombre d’idées & des idées plus dinſtinctes. Imaginons qu’un Etre intelligent fini ait toutes les idées poſſibles