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(ces Etres exiſtant,) de l’empêcher par aucun arrangement.

Il eſt donc prouvé que ce n’eſt point aucun attribut de l’Etre infini, mais la nature même des Etres finis, qui rend impoſſible leur bonheur parfait. Cette impoſſibilité conſiſte proprement en ce que la nature d’un Etre fini ne permet pas qu’il parvienne au degré de perfection, que le bonheur parfait ſuppoſe, ſans avoir paſſé par un grand nombre de degrés intermédiaires, remplis tantôt d’agrément, tantôt de déſagrément. C’eſt donc le ſort commun, non ſeulement du genre humain, mais de tous les Etres intelligents finis,de ne pouvoir parvenir