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autoriſer une nouvelle tentative & même pour la rendre louable.

En ſuppoſant un Etre infini qui a donné l’exiſtence au monde, & en lui attribuant une puiſſance infinie jointe à une bonté ſans bornes, il eſt naturel de penſer que chaque Etre intelligent eſt auſſi heureux qu’il peut l’être, malgré les peines & les chagrins qui accompagnent ſon exiſtence. Car s’il eſt impoſſible que Dieu, avec ſa puiſance infinie, puiſſe faire parvenir un Etre fini au bonheur, ſans le faire paſſer par des peines & par des chagrins, que deviennent les doutes & les plaintes qui s’élèvent parmi les hommes contre la Providence,