Page:Sulzer - Nouvelle théorie des plaisirs.djvu/272

Cette page n’a pas encore été corrigée

l’on compare le déſir ardent & conſtant de la félicité qui domine les Etres intelligents, & ne les quitte jamais, au peu de bonheur qu’il y a dans le monde, on eſt tenté de croire que l’Etre ſuprême n’a pas pris les meilleurs arrangements poſſibles pour remplir ve déſir qu’il mit dans les intelligences qu’il créa, ſoit par un défaut de puiſſance, ſoit manque de bonne volonté. De pareils doutes ne peuvent qu’inquiéter beaucoup tout homme qui réfléchit ; & nous ne voyons pas que les efforts des plus grands Philoſophes, qui ont entrepris de les diſſiper en juſtifiant le Créateur, y ſoient parvenus. Cela ſeul ſuffit pour