Page:Sulzer - Nouvelle théorie des plaisirs.djvu/251

Cette page n’a pas encore été corrigée

théorie que la même main bienfaiſante qui a mis dans notre âme les reſſorts par leſquels ſont produits les goûts qui tendent à notre conſervation, y a planté auſſi les germes précieux des vertus, & qu’en ſuivant cette inclination vertueuſe on n’agit pas moins convenablement à la nature, qu’en cédant eu goût naturel pour d’autres plaiſirs. L’homme eſt déterminé par ſon eſſence même à s’appliquer également à ſon bonheur & à celui des Etres qui en ſont ſuſceptibles.

Il ſuit de là que la vertu, bien loin d’être un pur nom, ou même une choſe d’inſtitution, eſt une des premières productions