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rie nous aſſure que les ſentiments & les plaiſirs moraux ne ſont dus, ni au préjugé, ni à la coutume, ni à l’éducation. Ces ignorants, (qui eſt-ce qui nous empêcherait de les déſigner par le nom qui leur convient ?) ces ignorants, diſ-je, qui ne trouvent d’autres fondements aux ſentiments vertueux, que dans la ſuperſtition ou dans le préjugé, ne s’aperçoivent pas qu’en ſoutenant leur dogme ils affirment en même temps que le goût pour les plaiſirs des ſens & de l’imagination n’eſt dû qu’au préjugé, pendant qu’ils ſentent certainement que c’eſt bien la nature même qui les y porte. Il eſt évident par notre