Page:Sulzer - Nouvelle théorie des plaisirs.djvu/236

Cette page n’a pas encore été corrigée

De là il eſt clair que les idées des choſes produiſent un effet ſemblable à celui que les choſes mêmes produiſent. La raiſon en eſt évidente. Les accidents mêmes ne diffèrent, quant à nous, des idées que nous en avons, qu’en ce que les impreſſions de ceux-ci ſont plus vives. La douleur, par exemple, n’eſt qu’une idée, car c’eſt l’eſprit qui en eſt affecté, lequel ne peut ſentir que des idées. Or l’idée de la douleur ne diffère de la ſenſation même de la douleur, qu’en ce qu’elle eſt plus frappante & plus fortement liée avec le reſte de nos idées ; ce qui nous oblige d’y fixer notre attention.

Puis donc que l’idée d’un