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nes un homme auquel il ne manque rien du côté de l’eſprit & des connaiſſances, qui a en ſoi-même les matériaux néceſſaires, ſi j’oſe m’exprimer ainſi, pour cette action de l’âme qui produit le ſentiment agréable. Il y a mille choſes qui peuvent l’empêcher de profuter des tréſors que ſon eſprit renferme ; ſuppoſé qu’il lutte contre les infirmités du corps, contre l’indigence, contre de fortes paſſions, il ne ſera pas libre de travailler intérieurement, c’eſt-à-dire, d’attacher ſon eſprit à goûter le plaiſir, puiſqu’à chaque moment les ſenſations de ſon malheur, ou le feu de ſes paſſions, l’interrompent dans ſon