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Je ne crois pas me tromper en aſſurant que ce que je viens d’avancer ſur la nature de l’âme & ſur ſon beſoin primitif, paraîtra évident à quiconque voudra prendre la peine d’y réfléchir. Il pourrait pourtant naître un doute : il y a un grand nombre de perſonnes qui ne paraiſſent rechercher que des plaiſirs purement ſenſuels. Or il eſt difficile de ſe perſuader que le beſoin principal de ces genſ-Ià ſoit celui de penſer.

Je réponds, en me fondant auſſi ſur l’expérience, que les plaiſirs purement ſenſuels, s’il y en a véritablement de tels, ne peuvent jamais ſuffire à contenter les beoins de notre nature, ils