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nous avons l’entière poſſeſſion ; ils s’enracinent au fond de l’âme, & ne peuvent jamais lui être ravis ; au lieu que les objets ſenſuels étant hors de nouſ-mêmes, ils nous ſont en quelque manière étrangers & mal aſſurés. Nous ne ſommes pas les maîtres de les avoir quand il nous plaît ; il faut un concours de circonſtances pour les obtenir, & la poſſeſſion ne nous en reſte que pendant que nous les goûtons.

Lers deux avantages des plaiſirs ſenſuels, que je viens d’indiquer, ſont les ſeuls que je leurs connaiſſe. Mais les plaiſirs intellectuels ont, outre les avantages dont j’ai fait mention,