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abondance & à ſi bon prix ? L’homme ſe ſerait-il jamais élevé conſidérablement au-deſſus des brutes ſans cette diſette de plaiſirs ſenſuels ? Mais je reviens à mon ſujet.

Toutes les remarques que j’ai faites juſqu’ici, ſont tirées de la conſidération des moments de ſenſations, & de la ſubtilité ou groſſièreté des ſens. Ces moments ne m’ont point fourni de quoi expliquer l’agrément ou le déſagrément des ſenſations, en tant que ces qualités ne dépendent point de la quantité de ſenſation. Je vais maintenant examiner la différence des ſenſations, qui provient de la ſucceſſion des moments ; peut-être