Page:Sulzer - Nouvelle théorie des plaisirs.djvu/157

Cette page n’a pas encore été corrigée

peut diſtinguer des diſtances trop petites, & qu’il ſe repréſente comme contiguës deux molécules de matière qui ſont fort proches l’une de l’autre ſans pourtant ſe toucher ; de même nous ne pouvons plus apercevoir les intervalles des temps, dès qu’ils ſont d’une certaine brièveté. Ainſi, quoique le ſon ne conſiſte que dans une infinité de coups, ou de chocs réitérés, il nous paraît un ſeul mouvement continu.

Il en eſt de même de la lumière. Le mouvement que les nerfs de l’œil reçoivent, n’eſt qu’une infinité d’impulſions qui ſe ſuccèdent avec une grande rapidité. Voilà ce dont tout le