Page:Sulzer - Nouvelle théorie des plaisirs.djvu/147

Cette page n’a pas encore été corrigée

l’expérience, que notre âme ne peut ſentir de tous les changements qui arrivent dans l’univers, que ceux qui cauſent certaines impreſſions ſur les organes des ſens. Il n’importe pas au ſuccès de nos recherches préſentes, de ſavoir ſi cette loi qui aſſujétit l’âme dans ſes ſenſations aux mouvements du corps, eſt une ſuite néceſſaire de la nature de l’âme, comme il paraît probable, ou ſi ce n’eſt qu’une inſtitution arbitraire de l’Auteur de la nature ; il ſuffit que nous n’ayons aucune connaiſſance des changements qui arrivent dans la nature, que par le moyen des ſens. Mais qu’eſt-ce proprement parler que ſentir ? Nous