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naturellement à une autre ; que le goût eſt une ſuite néceſſaire des connaiſſances & de la pénétration. Plus on étend les connaiſſances, plus on doit néceſſairement ſentir le beau, ſous les différentes formes dans leſquelles il aime à s’envelopper. Ceux qui ſe ſont bornés à une ſeule ſcience, un ſeul métier, mépriſent ordinairement les autres, parce qu’ils n’ont aucune connaiſſance des beautés qui s’y trouvent. Il n’y a rien de plus commun que de voir un homme de guerre qui ne goûtant que la gloire, la licence & le tumulte de ſa profeſſion, mépriſe les plaiſirs doux & paiſibles de ceux qui en cherchent dans