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d’abord en état, comme je l’ai prouvé plus haut, de ſaiſir le beau d’un objet. ſi donc tous les hommes avaient les mêmes connaiſſances, ils auraient néceſſairement le même goût ; & il n’y aurait plus de diſpute en fait de beauté. Deux grands Maîtres dans l’art de la Peinture ne ſeront jamais d’un avis différent en fait des tableaux, pourvu qu’ils parlent ſincèrement. Ce n’eſt donc que la différence des connaiſſances, & de la pénétration, qui produit celle des goûts. Chaque genre différent du beau fait pour ainſi dire une ſcience à part. Il faut l’avoir étudiée pour prononcer ſur ce qui lui convient. Voilà une rè-