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2°. La contemplation du beau, de quelque eſpèce qu’il ſoit, nous accoutune à une certaine manière de penſer, qui fait Ie fondement du goût. Un homme, par exemple, qui n’a vu depuis longtemps que de fort beaux tableaux, tels que ceux d’un Watteau, ou d’un Wowerwan, contracte peu à peu l’habitude de ne penſer à aucun autre degré de beauté qu’à celui que lui offrent ces objets familiers : l’empreinte en eſt dans ſon âme & l’occupe ; il oublie, pour ainſi dire qu’il y en a d’autres & prend par conſéquent celui ci pour meſure ou pour unité. Maintenant dès qu’il voit un tableau, l’habitude Ie porte à y