Page:Sulte - Mélanges historiques vol. 06, 1918.djvu/85

Cette page a été validée par deux contributeurs.
83
les forges saint-maurice

uniquement. On ne nous permettait ni commerce ni fabrique afin de ne pas gêner le royaume. À qui donc attribuer l’influence qui amena le roi et son conseil à assister Poulin-Francheville, puis la société Cugnet ? Je dirai : Beauharnois et Hocquart en attendant que l’on connaisse le dessous des cartes, si jamais on le découvre. Le cas est à peu près unique dans notre histoire, en tant que faveur du roi, mais de la part du gouverneur et de l’intendant, ici nommés, c’est autre chose : ils étaient des hommes de 1840 ces vivants de 1740, et si on leur avait laissé les mains libres, nous savons par leurs écrits quel Canada progressif nous aurions eu en peu d’années.

Le 7 septembre 1740, Hocquart donne instruction au sieur de Boisclerc, un fonctionnaire connu, d’aller avec Cressé, Simonnet fils et Déry visiter la minière de la Pointe-du-Lac. Il est fait mention d’une forge haute et d’une forge basse aux Forges qu’il faudra examiner et sur ce point ou d’autres le sieur Perrault fournira des renseignements[1].

Notons que le 21 novembre au Conseil Supérieur de Québec furent enregistrés les documents du mois d’avril concernant le fief Saint-Étienne. Cette année 1740, sont établis aux Forges Jacques Laviolette et sa femme Marguerite Duverger, de la Pointe-Lévis.

Le 3 février 1741, aux Forges, Michel Lemay, né en 1689 au Cap-Santé, et sa femme, Geneviève Marotte (Marot) née en 1701 à la Pointe-aux-Trembles de Québec, font baptiser Charlotte, née à Bécancour. C’était un ménage de Lotbinière qui avait séjourné à Bécancour. Ils avaient quatre enfants dont l’aîné était d’avant 1730.

  1. Cet ordre a été imprimé dans le Bulletin des recherches historiques, 1917, p. 287. Le procès-verbal de cette visite fut fait par Maurice Déry en octobre suivant.