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les forges saint-maurice

peu l’affaire des mines en question et il avait dû se renseigner tant soit peu puisque, le 28 octobre, on le voit se prononcer favorablement en faveur de la demande de Francheville ; néanmoins, dans une lettre séparée, il écrit au ministre : « Quand je passerai aux Trois-Rivières j’examinerai les mines et j’aurai l’honneur de vous donner sur cette matière les éclaircissements que vous souhaitez. »

Le 25 mars 1730 le roi signait un brevet accordant à François Poulin de Francheville le privilège de « faire ouvrir, fouiller et approfondir à son profit les mines de fer de sa seigneurie de Saint-Maurice, à ses frais et dépens, pendant vingt ans… dans l’étendue des terrains qui sont depuis et compris la seigneurie d’Yamachiche, jusques et compris la seigneurie du Cap de la Madeleine, en lui permettant de faire construire les forges, fourneaux et autres ouvrages qu’il conviendra, à compter du jour de l’ouverture des dites mines, qu’il sera tenu de faire dans l’espace de deux années prochaines du jour de l’enregistrement du présent brevet au Conseil Supérieur de Québec… sans que les propriétaires des terres sur lesquelles les dites mines seront ouvertes y puissent rien prétendre, à la charge de leur rembourser seulement le prix des terres qui seront cultivées, suivant l’estimation qui en sera faite par experts convenus entre lui et les dits propriétaires, et sans qu’il soit tenu à aucun remboursement pour l’ouverture et exploitation des dites mines sur les terres qui n’auront point été cultivées ; lui a permis aussi Sa Majesté de faire les prises retenues d’eau nécessaires à la dite exploitation, dans les endroits et sur les terrains qui se trouveront les plus commodes, à condition d’indemniser pareillement les propriétaires des terres sur lesquelles les dites prises et retenues d’eau seront faites sans