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les forges saint-maurice

et propriétaire de la seigneurie Saint-Maurice. Il expose qu’il se trouve dans cette seigneurie et aux environs des mines de fer assez abondantes pour l’engager à en entreprendre l’exploitation si vous voulez bien, Monseigneur, en accorder la concession et le privilège pendant vingt ans. Les conditions qu’il fait ne sont ni onéreuses au roi ni aux particuliers et il en résulterait au contraire un avantage considérable à la colonie si son projet a, comme il l’espère, tout le succès que l’on doit attendre de l’intelligence de ce négociant, qui est aisé et qui trouvera des associés pour concourir avec lui dans cette entreprise. Le roi ne court aucun risque et Sa Majesté trouvera par la suite son avantage par les fers dont elle pourra avoir besoin pour la construction des vaisseaux, ou pour d’autres ouvrages, à bien meilleur compte qu’en France.

« Nous estimons, Monseigneur, que vous pouvez lui accorder la concession et le privilège qu’il demande, ou nous donner la permission de la lui accorder, sauf votre approbation, et attribuer au sieur Hocquart la connaissance des contestations qui pourraient naître entre le dit Francheville et les particuliers qui seront dans l’obligation de céder des portions de terre cultivée pour cette exploitation. Nous sommes, etc.

(Signé) BEAUHARNOIS, HOCQUART ».

Gilles Hocquart, nommé commissaire-ordonnateur au Canada, allait partir de France lorsque, le 19 avril 1729, le conseil de la marine et des colonies lui donna avis que M. d’Aigremont rapportait qu’il n’y avait rien de certain sur l’abondance et la qualité du fer des Trois-Rivières et il le priait d’étudier la question puis de lui en envoyer un mémoire complet. Hocquart était donc arrivé connaissant un