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les forges saint-maurice

d’eaux nécessaires à ses travaux dans les endroits les plus commodes.

« À la charge par le remontrant de faire ouvrir les dites mines dans les deux ans du jour que la dite concession lui sera remise en Canada et continuer ensuite les dites mines sans interruption à peine de nullité de la dite concession.

« La proposition du remontrant peut être utile à la colonie en y procurant l’abondance d’une matière nécessaire à un prix inférieur à celui qu’elle coûte en la faisant venir de France.

« Il prend la liberté d’en demander la concession exclusive. Il est propriétaire de la terre où la mine de fer se trouve être la plus abondante, et quand il s’en trouverait dans les terres voisines il ne serait pas raisonnable que d’autres viennent établir de semblables travaux après qu’il aurait risqué le premier des avances considérables pour cet établissement.

« Il espère, Monseigneur, que Votre Grandeur aura la bonté de lui accorder la concession qu’il demande, quoique les dites mines n’aient pas encore été reconnues.

« Il n’aurait aucun intérêt à demander cette concession s’il n’était pas sûr qu’il y parait des mines et au cas que ces mines de fer ne fussent pas assez abondantes pour soutenir les frais de l’exploitation la concession devient nulle d’elle-même.

« Il continuera ses vœux pour la prospérité et santé de Votre Grandeur. (Signé) FRANCHEVILLE. »    


MM. de Beauharnois et Hocquart transmirent cette pièce au ministre en l’accompagnant de la lettre suivante : —

Québec, 28 octobre 1729.

« Monseigneur, — Nous avons l’honneur de vous adresser un mémoire du sieur Francheville, négociant de Montréal,