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les forges saint-maurice

En 1856, Dupuis et Robichon établissent les forges de l’Islet, rive gauche du Saint-Maurice, comme Radnor. Le minerai de cette région, très abondant, n’avait pas encore été touché[1].

Les messieurs McDougall, des Trois-Rivières, prirent les « vieilles forges » des mains de Ferrier en 1862 et aussi les forges de l’Islet[2]. Ils y ramenèrent la vie. Le minerai donnait 40% de bonne substance. Vers 1869 on parlait beaucoup du « fer de montagne » que les gens des Forges disaient avoir vu en abondance à quinze ou seize lieues en arrière, vers le nord et on ajoutait qu’il devait y en avoir des quantités énormes plus loin, à vingt lieues. Les mineurs comparaient les échantillons de cette trouvaille au fer du Kentucky qui donne 60%. Ce fer de montagne est moins flexible que l’autre du Saint-Maurice. Il est plus sec, plus cassant, mais plus propre à faire de l’acier. La mine de Hull, vis-à-vis Ottawa, est de fer de montagne.

En 1862, à l’Exposition internationale, les Forges Radnor exhibèrent des roues de chars avec un essieu nouveau

  1. Dans le voisinage des forges de l’Islet, M. Bell s’était autrefois fait bâtir une maison sur une ferme qui lui appartenait et que l’on regardait comme la plus belle du Saint-Maurice.
  2. Les fourneaux furent éteints en 1876. Deux ans après tout travail cessa aux forges de l’Islet.

    Sous le régime de Stuart et Porter la chapelle fut restaurée ; elle servit en même temps d’école ; un M. Doucet et deux Dlles Dugal y enseignaient la classe à une trentaine d’enfants des Forges et des alentours. Ce sanctuaire qui était appelé « chapelle de la Réparation » fut solennellement consacré le 15 juillet 1883 à la Sainte-Face par l’abbé J.-R. Caisse.