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les forges saint-maurice

assez considérables pour tenir plus d’une seule forge constamment en activité pour alimenter, par intervalle seulement, une très petite fonderie ». Il ajoute : « On ne rencontre, depuis l’embouchure du Saint-Maurice jusqu’aux Forges, que quelques habitations. Tout ce qui est au-delà n’est connu que des Sauvages ». Parlant du bail des Forges d’après ce qu’on lui en a dit, il note que ce contrat doit expirer en 1800 « et on aura de la difficulté à trouver quelqu’un pour louer cette usine vu que le minerai s’épuise. Les poêles sont le principal article de Saint-Maurice, mais on leur préfère les poêles d’Angleterre ». Après avoir dit que la principale industrie de Sorel est la construction des navires, il remarque que les ferrures et toute la partie en fer est importée, mais que le gréement est fait à Québec. Ceci ne s’accorde pas avec Lambert que nous verrons plus loin.

J’ai toujours entendu dire aux Forges, dans ma jeunesse, que Bell avait fait des efforts pour établir la renommée de sa fabrique et y était parvenu. Il remporta des prix en Angleterre. Ses poêles épais et fondus au vent froid étaient excellents.

Sous Bell et Munro, outre la grande baie de Yamachiche et de la Pointe-du-Lac, on tira, pendant quelques années, de la mine de Nicolet, où il y en avait un bon et solide, compacte dépôt, tout en face du collège. Les vieux mineurs en ont gardé la tradition. C’était une couche de cinq pieds de mine nette — rare avantage que la mine nette car elle ne nécessite pas de lavage.

En 1797, le lieutenant de milice Zacharie Macaulay exerçait la compagnie des Forges. Il était au Canada depuis 1760 et il vécut longtemps aux Forges.

En 1798, le bail des Forges qui devait expirer l’année