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les forges saint-maurice

y compris la charge de faire face aux obligations contractées au temps de la société.

Voilà qui est clair. Cet avis public dit que Laterrière n’est plus rien dans les Forges. Quant à Pélissier, il reste, comme avant le mois de juin 1776, à la tête de la compagnie des Forges.

J’ai raison de croire que Pélissier repartit vers l’automne de 1778. Il n’est jamais revenu. De concert, sans doute, avec les autres associés, il confia à Alexandre Dumas la direction des Forges et c’est ce dont parle Laterrière en ces termes : « Lorsque ces affaires furent terminées (et M. Dumas prit immédiatement possession) mes remises faites et mes comptes rendus à chaque intéressé, j’achetai cet île de Bécancour dont j’ai parlé. »

C’est son ami Saint-Martin qui négocia la vente de l’île à Laterrière au prix de mille piastres. Je comprends que l’île appartenait à Saint-Martin et à sa sœur, comme formant partie du fief Bécancour. Nous avons vu ce Saint-Martin aux Forges[1].

Si Dumas, voulant se mettre au courant de la gestion des Forges, a utilisé les services de Laterrière durant les mois d’août-octobre, rien d’étonnant à cela. Laterrière écrit que, au mois d’octobre, il rendit ses comptes à Dumas et aussitôt acheta l’île de Bécancour. Il ajoute : « Vers la fin d’octobre tout fut conclu et exécuté en faveur de M. Alexandre Dumas pour jusqu’à la fin du bail avec le roi. » Ce bail c’est celui de 1767 qui devait expirer en 1783.

Ainsi, arrivant sur l’île en octobre, Laterrière terminait ses affaires avec Dumas pour la période des dix ou douze dernières semaines comme il avait alors réglé ses comptes avec Pélissier le 27 juillet précédent. Si, en octobre, Pélissier lui

  1. En 1790, il demeurait à la Rivière-du-Loup.