tions de notre gouverneur du district des Trois-Rivières que les forges de Saint-Maurice, dans ce district, sont d’une grande conséquence pour notre service, c’est notre bon plaisir qu’aucune partie des terres sur lesquelles les dites forges ont été exploitées, ou d’où a été tiré le minerai employé dans ces forges, ou qui sembleront nécessaires et commodes pour cet établissement, soit pour avoir un libre accès au fleuve Saint-Laurent, soit pour produire l’approvisionnement nécessaire de bois, de grains et de foin, ou pour pacager du bétail, ne soit concédée à aucun particulier ; et aussi (c’est notre plaisir) qu’un aussi grand territoire que possible, contigu aux dites forges, ou les entourant, en sus de ce qui peut être nécessaire aux fins susdites, soit réservé à notre usage, pour être aliéné de la manière que nous indiquerons ou prescrirons plus tard. » Ce passage est répété dans les instructions adressées, le 3 janvier 1775, au général Carleton, gouverneur en chef. Même chose en 1786 lorsque le général Carleton, sous le nom de lord Dorchester, redevint gouverneur en chef du Canada.
Le 1er septembre 1763 je note le décès de Pierre Bouvet, maître-taillandier aux Forges. Un taillandier fabriquait des outils tranchants, des haches par exemple.
Cette année, François, fils de Gervais Beaudoin, des Forges, se maria avec Anne-Françoise, fille de Simon Aubry, pareillement des Forges, et c’est ce François qui continua la lignée de la famille Beaudoin.
Jean-Nicolas Robichon, arrivé en 1738, voyant que le Canada cessait d’être possession française, avait demandé en 1761 d’être renvoyé dans son pays. On lui représenta que le sort de la colonie n’était pas décidé et de plus que les Forges ne pouvaient en ce moment se priver de ses services. Il est probable aussi qu’on lui proposa de bonnes conditions de salaire. En 1762 il renouvela sa demande et reçut la même