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les forges saint-maurice

et d’une autre pour y monter que l’on gardera dans l’intérieur des cours ; d’une couple de sceaux et de deux beliers dans chaque grenier des maisons — à peine de cinq piastres d’amende… Les officiers de milice verront à ce que cet ordre soit exécuté[1]. »

Le gouverneur Burton affiche un placard, le 7 décembre 1761, défendant aux bourgeois et habitants des Trois-Rivières de couper et enlever du bois de chauffage et autre sur les terres dépendantes de la seigneurie de Saint-Maurice, sous peine d’une piastre d’amende pour chaque charrette ou traîne, et de punition arbitraire en cas de récidive.

Le colonel Frederic Haldimand, gouverneur des Trois-Rivières, promulgue une défense, le 19 mai 1762, pour empêcher la chasse sur les terres de la seigneurie de Saint-Maurice et autres, dépendantes des Forges, aussi dans les environs de la mine derrière la Pointe-du-Lac, sous peine de vingt piastres d’amende pour la première fois et de punition arbitraire en cas de récidive. La dite amende applicable moitié au dénonciateur et l’autre moitié aux pauvres de la paroisse. Cette défense fut renouvelée le 22 juillet 1763, preuve qu’elle n’avait pas effrayé les chasseurs. Le 2 septembre 1762 une permission de chasse est accordée à Voligny « pour l’usage du gouverneur ».

Pour régulariser et contrôler la traite des Têtes-de-Boule qui descendaient à la ville, le colonel Haldimand fait un placard, le 28 mai 1762, disant que, aussitôt l’arrivée des Sauvages, leurs pelleteries doivent être déposées en gros, à l’endroit accoutumé sur le haut de la côte, vis-à-vis la maison du sieur de Francheville. Le 23 mai 1763, le colonel Bur-

  1. Sur les premiers moyens préventifs contre les incendies des maisons aux Trois-Rivières, voir nos Mélanges historiques, vol. 2, p. 73-83.