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les forges saint-maurice

Le 22 octobre, Bruyère écrit à Courval, aux Forges : « Je vous envoye la barrique de taffia (boisson) que vous me demandez… vous la distribuerez à votre gré aux ouvriers, en tenant registre… Sans doute que personne ne vous a pas encore demandé de fer, autrement vous m’auriez fait le plaisir de m’en parler. Il ne serait peut-être pas mal à propos de faire savoir aux ouvriers de Montréal qu’il y en a à vendre, mais vous en ferez ainsi que vous le jugerez à propos. »

Un inventaire des Forges, signé le 8 septembre 1760 par Hertel de Rouville « directeur » et approuvé par le général Amherst le 10 octobre suivant, se lit comme suit :

Une forge appelée la forge haute, bâtie en pierre, ayant une chaussée de 70 pieds, en bois, avec halle et magasin ; la dite forge ayant les roues et mouvements, double jeu de soufflets. On y trouve : 1 fléau garni de ses plateaux et chaînes, 8 poids de 50 livres, 5 poids de 25 livres, 6 marteaux de fonte pesant 500 livres pièce, 3 enclumes de fonte pesant 2,000 livres pièce, 3 enclumes mauvaises, 10 hurasses, 3 paires de tenailles à singles, 112 paires de tenailles à chanter, 10 paires de tenailles à coquilles, 4 ringards, 1 auge, 2 crochets à quenses, 1 écuelle à mouiller, 1 rouable, 1 écousse, 1 aviron, 1 pelle, 2 masses, 1 marteau à main.

La forge basse, en bois, ayant une chaussée de pierre de 80 pieds, aussi avec ses roues et mouvements, double jeu de soufflets, renfermant : 1 fléau avec ses plateaux et chaînes, 9 poids de 50 livres, 5 poids de 25 livres, 13 paires de tenailles à forger, 2 paires de tenailles à chauffer, 1 enclume de 2,000 livres, 2 enclumes à maréchal pesant 500 livres les deux, 4 pelles de fer, 1 rouable, 1 écousse, 7 poches à couler, 1 auge, 10 ringards, 4 masses, 1 marteau à main, 2 écuelles