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préface

1620 ou 1622 et Jeanne Jallaut en 1621, 1624, 1625. Il était de Villebadain, en Normandie, département de l’Orne aujourd’hui. Sa mère, Anne Ploumelle, était venue avec lui. Ce n’est pas le père de Maurice qui fut procureur du roi, mais Maurice lui-même. Mgr Tanguay se trompe sur ce point[1]. Le père avait dû mourir en France.

« Anno Domini 1655, 4o  maii, Ego Leonardus Garreau, societatis Jesu sacerdos, solemniter baptizavi infantem recens natum parentibus Mauritio Poulain et Anna Ploumelle ; patrimus fuere Michael Leneuf dominus du Hérisson et domina Margarita Le Gardeur. Nomen infantis Michael. » Notons ce qui suit : Anne Ploumelle était la mère et non pas la femme de Maurice Poulin. Marguerite Le Gardeur était la femme de Jacques Leneuf de la Poterie. Disons aussi que le Père Garreau fut tué, l’année suivante, par les Iroquois, sur la rivière Ottawa.

Le 29 juillet 1655, au baptême de Joseph Desrosiers, Anne Ploumelle est marraine. Le 28 mars 1656, au baptême de Jeanne Pépin, « Anna Ploumelle » est marraine. Ceci prouve que la mère de Maurice Poulin était venue au Canada avec lui ; je n’ai trouvé aucune trace du père[2].

Le 21 décembre 1655, « Mauritius Poulain dictus Lafontaine » est parrain de Marguerite Bertault. Le 12 septembre 1657, Maurice Poulin remplace Jean Sauvaget comme procureur fiscal des Trois-Rivières. Le 11 novembre 1660, il est cité avec ce titre. Le 10 janvier 1663, il siège au tribunal de ce lieu. Au registre des Audiences de 1657 on voit encore Pierre Boucher siégeant comme juge. En 1658, il est remplacé par Maurice Poulin et Jean Sauvaget.

  1. Dictionnaire généalogique, vol. 1, p. 496.
  2. Il ne faut pas oublier que Mgr Tanguay confond le père avec le fils.