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préface

Le 13 décembre 1649, aux Trois-Rivières, Maurice Poulin[1] est parrain d’une petite Sauvagesse dont le père se nomme Esababikisitch.

Cette année 1649, qui était la quinzième depuis la fondation des Trois-Rivières, la population blanche, fixe, s’élevait à cent âmes, dont vingt-huit ménages. Québec n’en avait guère plus. Montréal ne dépassait pas cinquante habitants. Beauport et les autres endroits autour de Québec atteignaient à peine quatre cents âmes en tout.

Voici un acte qui mérite d’être cité textuellement : « Anno Domini 1654, 9e septem. Ego Leonardus Garreau societatis Jesu sacerdos tribus factis de more denunciationibus intev missarum solemniter in Sacello B.V. ad Iria Flumina interrogavi et mutus intrisque consensu habito per verba de presenti conjunsci solemniter in matrimonium Mauritium Poulain, filium Petre Poulain et Anne Pioumelle, ex-paroccia de Villebadain in Normania ; — et Joannam Jalloo, viduam defuncti domini De Francheville. Testus ad fuere Dominus Boucher, Dominus Lapopeterie, Dominus du Hérisson, Dominus Godefroy. » Au contrat de mariage passé le 6 décembre suivant[2] devant Séverin Ameau, on voit les signatures de Jeanne Crevier, épouse de Pierre Boucher, gouverneur, Jean Madry, chirurgien et caporal de la garnison, François Lemaître dit le Picard, soldat, sa femme Judith Rigault[3], Charles Gautier sieur de Boischardin, soldat, René Robineau sieur de Bécancour, sa femme Marie Leneuf de la Poterie, Charles d’Ailleboust et Le Gardeur, Juchereau et autres.

D’après les recensements, Maurice Poulin serait né en

  1. On écrivait parfois Poulain.
  2. Après le mariage, c’était un fait très rare !
  3. Elle avait une superbe écriture.