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tons verts composé de cette plante si riante et si souple qui se prête aux caprices de l’ornementation ; et parce que leur pays n’en donne pas en abondance, ils ont recours à la Normandie et la font ainsi venir des lieux où vécurent nos ancêtres. Elle y pousse à foison sur les pommiers, à défaut des chênes qui sont disparus à présent.

Vive la pomme de Normandie, gloire à la fameuse du Canada !

Ah ! précisément, je voulais m’arrêter sur ce point : nos pommiers ne nourrissent pas le gui. Pourquoi ? mystère ! avec quarante degré au-dessous de zéro.

Les branches de gui que les fleuristes d’Ottawa vendent aux approches de Noël, viennent du Kentucky et de la Virginie… et encore ce sont des branches de houx !



Citons le dictionnaire de Bescherelle :

« C’était une grande cérémonie chez les Gaulois quand on devait cueillir le gui de chêne, qu’ils regardaient comme sacré. Leur chef montait sur le chêne, coupait le gui avec une faucille d’or, le premier jour de l’an, et on le distribuait au peuple comme une chose sainte en criant : Au gui, l’an neuf ! pour annoncer la nouvelle année. Suivant eux, l’eau du gui fécondait les animaux stériles, et offrait un préservatif contre toutes sortes de poisons. »



César soumit la Gaule par les armes soixante ans avant la naissance de Jésus-Christ.

Velléda ou Véléda, prophétesse de la Germanie vivait