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LE RÔTI SANSPAREIL



JE parle cuisine, et l’on verra bien que je m’y entends. Un plat de luxe vous irait-il ? Oui, n’est-ce pas ? — surtout aux prix où nous les vendons, savoir : une souscription au présent volume. C’est à la portée des pauvres gens. Prenez la recette :

D’abord, il faut une belle olive, farcie aux câpres et aux anchois, marinée à l’huile vierge ; mettez-là dans le corps d’un jeune moineau désossé. Celui-ci se montre très fier de manger des olives de cette façon particulière.

Placez le moineau dans un oiseau de neige, ou un ortolan, gras, bien en chair, et désossé.

Mettez l’ortolan dans le corps d’une mauviette désossée, laquelle se trouvera farcie de quatre manières, avec des éléments divers, mais qui vont très bien ensemble.

La mauviette demande à entrer dans le corps d’une grive ou d’un merle, que l’on choisira selon le volume requis, car il s’en rencontre de toutes les grosseurs.

La grive se glisse dans une caille bien grasse et juteuse. Désossez toujours, cela se comprend.