Page:Sulte - Histoires des Canadiens-français, 1608-1880, tome VI, 1882.djvu/88

Cette page a été validée par deux contributeurs.
73
HISTOIRE DES CANADIENS-FRANÇAIS

et demie de front que contient le dit fief de la Bouteillerie, depuis l’Anse-Saint-Denis, en remontant jusqu’au fief de la Pocatière, dit la Grande-Anse, ensemble les profondeurs renfermées dans ces bornes ; et le curé de la dite paroisse desservira, par voie de mission, le dit fief de la Pocatière.

La Pocatière ou Grande-Anse, ou Sainte-Anne : — une lieue et demie de front que contient la dite seigneurie, à prendre du côté d’en bas depuis la Bouteillerie, en remontant le long du fleuve, jusqu’au fief des Aulnets, ensemble les profondeurs renfermées dans ces bornes ; et sera la dite paroisse desservie par voie de mission, par le curé de la Bouteillerie, jusqu’à ce qu’il y ait un nombre suffisant d’habitants pour fournir à l’entretien et subsistance d’un curé.

Les Aulnets ou Saint-Roch : — trois lieues et demie, savoir : trois lieues de front que contient le dit fief des Aulnets, à prendre du côté d’en bas depuis celui de la Pocatière, en remontant le long du fleuve, jusqu’au fief du sieur d’Auteuil dit Lapocatière, et demie lieue de front que contient le fief du sieur d’Auteuil, depuis le fief des Aulnets, en remontant le long du fleuve, jusqu’au fief de Port-Joly, ensemble les profondeurs renfermées dans ces bornes.

Port-Joly : — ce fief qui est de deux lieues de front, à prendre du côté d’en bas depuis le fief du sieur d’Auteuil, en remontant le long du fleuve, jusqu’au fief de l’Islet-Saint-Jean, ensemble les profondeurs du dit fief et celles du fief de la Rivière des Trois-Saumons qui est derrière, seront desservis par voie de mission, par le curé de la paroisse de Bon-Secours, jusqu’à ce que sur ces fiefs il y ait un nombre suffisant d’habitants pour y ériger une paroisse. Et sur les représentations des habitants du dit lieu de Port-Joly que, dans l’espace d’une lieue sur le front, il y a des rochers qui s’étendent jusqu’à huit et dix arpents dans la profondeur, qu’ils ne peuvent pas s’établir sur trois arpents de largeur que le seigneur veut seulement donner, et que faute d’établissement sur cette étendue, il n’y a point de chemins, en sorte que les habitants des seigneuries qui sont au-dessus ne peuvent point aller par terre dans les seigneuries qui sont au-dessous, comme ils font partout ailleurs, le seigneur du dit fief du Port-Joly sera tenu de concéder six arpents de front sur la devanture aux habitants qui voudront s’y établir, sauf à lui donner telle largeur qu’il voudra pour les autres rangs, après que le rang du front de sa seigneurie sera rempli.

Notre-Dame-de-Bon-Secours : — deux lieues et demie, savoir : une lieue de front que contient le fief de l’Islet-Saint-Jean, à prendre du côté d’en bas depuis Port-Joly, en remontant le long du fleuve, jusqu’au fief de Bon-Secours, et une lieue et demie de front que contient le dit fief de Bon-Secours, depuis le dit fief de l’Islet-Saint-Jean, en remontant le long du fleuve, jusqu’au fief de Vincelotte, ensemble les profondeurs renfermées dans ces bornes, y compris le fief du sieur Lessard, étant au bout des profondeurs du fief de l’Ilet-Saint-Jean ; et les dits fiefs de Port-Joly et de la Rivière des Trois-Saumons seront desservis par voie de mission, par le curé de Bon-Secours, comme il est dit ci-devant.

Le Cap Saint-Ignace : — situé sur le fief de Gamache, au lieu dit Cap Saint-Ignace, sera de deux lieues, savoir, : une lieue de front que contient le fief de Vincelotte, à prendre du