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HISTOIRE DES CANADIENS-FRANÇAIS

Jacques de la Ville. Les filles de Macart ont contracté alliance avec Le Gardeur, Bazire, d’Alogny, Gourdeau et autres. Le seul de leurs fils qui paraisse avoir été marié fut conseiller au conseil souverain de Québec.

Pierre Massé, arrivé avant 1640, épousa, à Sillery (1644), Marie Pinel de la Chesnaie. Sa postérité est encore répandue dans les campagnes de Québec.

M. Mauger, de Saint-Martin-du-Vieux-Bellesme, Perche, paraît être le beau-père de Pierre Gadois ; il était à Québec avant 1640.

Jean Millouer dit Dumaine, né 1616, fils de Pierre Millouer et de Françoise Naoulet, de Saint-Léger en Charny proche Laval, Maine, épousa, à Québec (1642), Barbe, fille de Jean Hubou et de Jeanne Goupil de Duménil-Durant, puis en secondes noces (1651), Jeanne, fille de Pierre Leroy et de Françoise Godefroy, de la ville d’Angers. De ses trois filles, l’une s’est mariée trois fois.

Pierre Paradis, de Tourouvre, au Perche, se maria probablement en France. Sa femme, Barbe Guyon, lui donna huit enfants dont la descendance est extrêmement nombreuse.

Paul de Rainville, né 1619, de Touques, en Normandie, paraît être arrivé avant 1640. Peu après, il épousa Pauline Poète. De la côte de Beaupré, sa descendance a envoyé des branches sur divers points du Canada.

Les registres et les mémoires du temps nous font connaître certaines personnes qui n’appartenaient point à la classe des colons et qu’il faut, par conséquent, inscrire à part : Monsieur de Lisle, chevalier de Malte, personnage très pieux, lieutenant de M. de Montmagny, paraît avoir commandé aux Trois-Rivières vers les mois de juin et juillet 1636 ; en 1641, il était encore dans le pays. Un gentilhomme du nom de Saint-Jean, arrivé en 1635 sinon auparavant, accompagna M. de Montmagny dans ses inspections. M. de Maupertuis paraît avoir été chargé de la surveillance de la traite aux Trois-Rivières dès 1635. François de Ré (il signait Derré), plus connu sous le nom de M. Gand[1], l’un des Cent-Associés, commis-général des vivres, fut envoyé de Québec aux Trois-Rivières le 4 mai 1636 ; on le cite comme étant très charitable ; il donna le terrain sur lequel les jésuites établirent (1638) la mission de Sillery ; en 1640, il occupait une salle voisine de l’église paroissiale, à Québec, et avait la garde du greffe des notaires[2] ; sa mort, survenue en mai 1641, fut très regrettée. Jean Amyot, arrivé vers 1635, passa plusieurs années de sa première jeunesse à la résidence de Sainte-Marie des Hurons ; il était d’une grande bravoure ; plusieurs traits honorables de son caractère ont été consignés dans les Relations ; très agile aux exercices du corps ; humeur enjouée ; interprète aux Trois-Rivières de 1645 à 1648, il se noya, cette dernière année, en traversant le fleuve. De 1636 à 1663, il y eut, à Québec, le notaire Audouard. Le notaire Jean Guillet ou Guitet a fait des actes en 1637 et 1638. Lespinasse, aussi notaire à Québec en 1637, paraît avoir fait un acte en 1641. Thierry Desdames, revenu de France, naviguait dans le golfe Saint-Laurent en 1628 et 1629 ; informé de la prise de Québec, il

  1. Voir Le chevalier de Sillery, édition de 1871, pp. 13 et 33. L’auteur, qui ne signe pas, est M. l’abbé Louis-Édouard Bois, curé de Maskinongé depuis 1848.
  2. Ferland : Notes, pp. 42-3.