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HISTOIRE DES CANADIENS-FRANÇAIS

maître Pierre Feret, secrétaire de monsieur l’archevêque de Paris ; maître Antoine Cheffault, avocat au parlement ; Barthelemy Quantin, sieur de Moulinet ; Prégent Proust, bourgeois de Paris ; maître du Buyer, conseiller et secrétaire du roi et de ses finances ; maître Jean Potel, conseiller et secrétaire du conseil privé du roi ; maître Nicolas le Vasseur, conseiller du roi et receveur général des finances à Paris ; Octavio Mey, bourgeois de Lyon ; Bonaventure Quantin, sieur de Richebourg ; maître Pierre Aubert, conseiller et secrétaire du roi ; maître Guillaume Martin, sieur de la Vernade, conseiller du roi, trésorier et receveur général des finances en Bretagne ; maître Aimé Lirou, conseiller du roi et trésorier général de France à Paris ; Claude Giradin, marchand de Rouen ; maître Simon Dablon, syndic de la ville de Dieppe ; Jean Chiron, marchand de Bordeaux ; Jean David, marchand de Bayonne ; maître Étienne Pavillon, conseiller du roi et trésorier provincial des guerres en Saintonge ; Jean Pontac, bourgeois de Paris ; Claude Lemyre, bourgeois de Paris ; Didier Lemyre, bourgeois de Paris ; Pierre Desportes, sieur de Ligneres ; Guillaume Vernière, demeurant à Paris ; Claude Chastelain, commis de l’extraordinaire des guerres ; Jean de Jouy, demeurant à Paris ; Pierre Fontaine, sieur de Neuilly ; maître Jean Pelleau, conseiller secrétaire du roi et audiencier en la chancellerie de Guienne ; Antoine Novereau, marchand de Rouen ; François Mouet, marchand de Rouen ; Jacques Duhamel, marchand de Rouen ; maître Jacques Dauson de Bourzau, conseiller du roi en sa cour de parlement de Bordeaux et président aux enquêtes d’icelle. Ce que dessus extrait, le dix-septième jour de mai, mil six cent vingt-neuf, par les notaires gardenotes du roi notre sire, au Chatellet de Paris, soussignés, sur les minutes des actes signés par les dessus, (signé) J. Laggua Enezzam, F. D.[1] »

Ni M. de la Ferté, abbé de la Madeleine, ni M. Jean de Lauson ne figurent ici comme associés.

M. le duc de Ventadour remit à Sa Majesté sa charge de vice-roi. M. le cardinal de Richelieu et M. le maréchal d’Effiat, surintendant des finances, furent les chefs de la compagnie, mais le commandeur de Razilli, M. de Champlain, l’abbé de la Madeleine, M. de Lauson en devinrent bientôt les véritables têtes. « Le reste était composé de riches et d’habiles négociants et des principaux bourgeois de Paris et de plusieurs villes de commerce. Enfin, il y avait tout lieu d’espérer que la Nouvelle-France allait devenir un des principaux objets de l’attention du ministre, étant soutenue par une si puissante compagnie[2]. »

Dans sa relation de l’année 1627, Champlain ne fait pas la moindre allusion à la compagnie des Cent-Associés. Il est vrai que cette dernière ne se proposait de commencer ses opérations dans la Nouvelle-France que l’année suivante, et que, en attendant, les sieurs de Caen étaient encore regardés comme les principaux officiers de l’ancienne compagnie qu’ils représentaient. Émeric de Caen, revenu de France le 30 mai (1627), avait assisté aux assemblées des Trois-Rivières, comme on l’a vu. Au mois d’octobre, il faisait la pêche à la baleine dans

  1. Cette liste a été publiée par M. J.-O. Dion dans la Revue Canadienne, 1870, p. 850.
  2. Charlevoix : Histoire de la Nouvelle-France, i, 165.