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CHAPITRE I

1492 — 1597


Premiers voyages en Amérique. — Cabot. — L’île de Sable. — Nouvelle-France. — Canada. — Cartier. — Stadaconé. — Hochelaga. — Équipages de Cartier. — Mal-de-terre. — Premières messes. — Troisième voyage de Cartier. — Roberval. — Charlesbourg. — Sauvages du Saint-Laurent. — Voyage de Roberval. — France-Roi. — La route de la Chine. — Jean Alphonse. — Quatrième voyage de Cartier. — Politique des découvreurs. — Cartier et sa famille. — Limoilou. — Décès de Cartier. — Normands et Bretons. — France-Roi. — Noël. — Le marquis de la Roche. — Terreneuve. — Odieure. — Chaton. — Revaillon. — Pontgravé.


L

es Européens qui suivirent les traces de Christophe Colomb en Amérique étaient conduits par cinq inspirations : 1, découvrir des mines d’or et d’argent ; 2, courir les aventures ; 3, trafiquer avec les Sauvages ; 4, répandre le christianisme ; 5, fonder des colonies durables, susceptibles de devenir un duplicata des nationalités du vieux monde : la Nouvelle-Espagne, la Nouvelle-Angleterre, la Nouvelle-France.

C’est à la réunion de toutes ces idées que le Canada doit la révélation de sa géographie ; et c’est aux deux dernières qu’il doit l’établissement de ses colons.

Il est vrai que, par la suite du temps, des intérêts plus étroits, plus matériels, moins généreux y prirent place ; mais les habitants français de ce jeune pays n’ont jamais oublié l’objet qui animait leurs ancêtres en venant s’y fixer ; ils ont travaillé sans relâche à répandre autour d’eux les principes chrétiens : l’amour de Dieu et les priviléges de l’homme libre.

Ces vérités ne sont pas comprises par tous les écrivains, encore moins par tous les lecteurs. Il est toujours opportun de les faire ressortir et de remettre sous les yeux des étrangers nos traditions nationales, si belles et si honorables pour la race qui, depuis plus de deux siècles, ne cesse de les cultiver.

Nous procédons dans ce travail par ordre chronologique, afin de bien dessiner les phases successives de l’histoire de la race franco-canadienne. Voyons d’abord les temps qui ont précédé notre arrivée en ce pays.

Les rapports de l’Europe avec l’ancienne Amérique étant aujourd’hui assez connus, nous nous bornerons à résumer l’état actuel de la science sur ce sujet. À partir du com-