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leur pesant d’or. Ce qu’ils ont accompli n’était pas mal conçu, pas mal exécuté ! Leur patriotisme valait le nôtre. Seuls les moyens d’action étaient, en leur temps, inférieurs aux ressources actuelles.

Donc, il y a lieu de les connaître, de les aimer et de prononcer leurs noms avant tous. Du reste, à quoi bon le respect s’il ne s’applique pas à ces hommes qui furent la personnification du dévouement religieux et national !

Les journaux ont publié depuis 1873, des articles sur la découverte du Mississippi, — découverte qui a été faite en 1673 par le sieur Jolliet, canadien, et le Père Marquette, né en France.

Une lacune, qui n’est pas sans importance, existe dans tous ces écrits : on n’y mentionne aucunement le voyage de Jean Nicolet, accompli trente-neuf ans avant celui des deux découvreurs en question, tandis que l’on cite l’entreprise de l’Espagnol de Soto qui est pour l’histoire du Canada d’une bien moindre valeur que celle de Nicolet.

Jean Nicolet fut l’un des plus courageux