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que je criai, car en l’entendant m’appeler ainsi, j’eus peur qu’il n’y eut du danger ; mais lui, il riait.

C’était tout. Impossible d’en savoir plus long. Je ne tentai même pas de faire parler Lachance sur ce sujet, car sa première parole en réponse aux interpellations des hommes du chantier avait été : « Vous saurez cela demain, soyez tranquilles. »



Le lendemain arriva. Des sept heures du matin l’ouvrage recommençait dans la forêt pour se continuer jusqu’au soir.

Lachance, Pierriche et moi, nous restons au chantier.

Vers huit heures, Lachance avait chaussé ses raquettes, et une hachette à la main il allait d’un arbre à l’autre, choisissant les plus gros autour de notre logis, et frappant sur le tronc avec le dos ou tête de son arme. Après chaque coup il levait les yeux vers le faîte de l’arbre et attendait un instant.