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AU LECTEUR



Je viens te saluer sans fracas, ni réclame,
Et, mon livre à la main, instamment te prier
D’être indulgent pour l’humble et candide ouvrier
Qui l’a fait par plaisir et qui l’offre avec l’âme.


S’il amuse quelqu’un, j’en bénis le bon Dieu :
Heureux celui dont l’art égaye un front morose.
Les vers ne m’allant plus, je m’adresse à la prose,
Car elle est moins farouche, et sait plaire en tout lieu


Peut-être dira-t-on que, trompant la rubrique,
J’aborde à tout propos un thème trop ancien :
Qui donc ne voudrait plus se sentir Canadien
Et verrait sans amour une étude historique ?