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gemment la troupe, mais parvenus à l’entrée du bois, ils commandèrent une halte.

On examina les armes ; on s’assura que les brides des raquettes tenaient fermes et que les cordons étaient bien attachés. Brin-de-Fil fut interrogé.

— C’est de ce côté, dit il, en montrant une colline peu élevée et assez abondamment boisée qui apparaissait à droite. En faisant le détour on voit tout-à-coup l’ouverture de la cache. Quand je l’ai découverte, il en sortait une fumée semblable à celle d’un camp de Sauvages.

— C’est bien cela, dit le père Lauguste, quoique tu exagères un peu, je pense. Maintenant c’est mon affaire. Mais avant de rien entreprendre, il faut que vous me promettiez d’observer un silence complet et de m’écouter en toute chose.

— Oui, oui, c’est entendu.

— Voici mon plan : Baptiste et moi, nous allons passer par-dessus le petit côteau. Vous autres, vous ferez le détour, guidés par Brin-de-Fil, et vous irez vous poster de manière à entourer de ce côté la cache de l’ours.