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traite du haut Saint Maurice — le dépôt des articles de traite, les pelleteries, et la construction des canots d’écorce étant concentrés aux Trois Rivières.

Soit à cause de la nature temporaire de leurs occupations dans cette place, soit par suite de la répugnance qu’éprouvaient les autres Sauvages à se rapprocher d’eux, les Iroquois faisaient bande à part et n’étaient même pas salués par les autres, sauf les Algonquins, lesquels s’y prenaient de la manière suivante :

Lorsqu’un Algonquin rencontrait un Iroquois, il lui jetait un coup d’œil froid, et prononçait, d’un ton un peu plus sec que dans son langage ordinaire, ce simple mot : « Iroquois ! »

L’Iroquois, à son tour, répétant le même manège, dirait sourdement : « Algonquin ! »

Et tout deux continuaient leur chemin. Nous n’avons jamais entendu dire qu’il en fût résulté de querelle. Au fond, c’était peut être un acte de politesse, un mode de salutation.

Les familles iroquoises et algonquines qui habitent aujourd’hui le village de la