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courait et croyant tenir une proie facile. L’embuscade avait été si bien préparée que presque tous les coups eurent de l’effet. Une première et une second décharge de flèches abattirent beaucoup de monde du côté des Iroquets, et avant que ceux-ci eussent eu le loisir de se remettre de la surprise de cette attaque imprévue, leurs ennemis sortirent du bois et la hache assomma ceux qui avaient échappé aux traits. Charlevoix dit qu’il n’en survécut pas un seul, parce que les Algonquins ne voulurent faire aucun prisonnier. Le grand nombre de cadavres qui restèrent dans le lit de la rivière et sur ses bords, infesta l’eau à tel point qu’elle en prit le nom de rivière Puante, qu’elle portait encore un siècle après. La tribu de l’Iroquet ne se releva jamais complètement de cet échec[1].

Les gens qui restaient de cette tribu furent adoptés par la nation algonquine, sans toutefois perdre leur principal chef, duquel ils tenaient le nom de l’Iroquet.

Ce petit peuple offre ainsi doublement

  1. Charlevoix, Journal, vol. I, p. 162-4.