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des partis de chasse et de pêche appartenant à la race algonquine, qui s’y succédaient au caprice des événements. Ce lieu se trouvait le plus exposé aux attaques des bandes iroquoises, à cause de sa proximité du lac Saint Pierre et de la rivière Saint-Maurice où se cachaient les ennemis. Toutes les traditions des Sauvages s’accordent à dire que nul endroit du cours du fleuve n’était plus aimé ni autant fréquenté. Il n’y en avait probablement pas qui fussent plus souvent témoins des drames barbares qui se jouaient entre les Toudamans et les Algonquins, puisque sa position semble le désigner comme le champ de bataille des deux races. La chasse et la pêche y abondaient prodigieusement et en faisaient un rendez vous général. Longtemps après la fondation de Québec, et en dépit des instances que les gouverneurs et les missionnaires firent pour les détourner de leur coutume de séjourner aux Trois-Rivières, les Algonquins et plusieurs familles de Montagnais y restèrent attachés.

L’épisode suivant est un tableau fidèle des combats des Sauvages. On peut en re-