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aucune circonstance qui nous permette de supposer que les Hurons furent en armes et luttèrent avec avantage contre des tribus de la nation Algonquine. Il est vrai que l’orateur dont les paroles viennent d’être citées ajouta que son grand-père avait cultivé du blé-d’inde dans l’île de Montréal, mais comme les Sauvages ne remontent point au delà d’une trentaine d’années sans embrouiller toute la chronologie, et que le mot grand-père s’applique aussi bien dans leur bouche à un ancêtre éloigné qu’à un simple aïeul, ce témoignage ne saurait suffire pour fixer la date de la conquête de Montréal par les Hurons.

La haine du nom algonquin et l’espoir de reconquérir leur ancienne patrie réveillèrent le génie des Iroquois. Ils apprirent à faire la chasse et la guerre, à conduire habilement des expéditions, à harceler sans cesse l’ennemi dans ses marches, dans ses retraites et dans ses campements. Ils se révélèrent enfin sous un jour nouveau.

Ils se donnaient le nom de Hottinonchiendi qui signifie « cabane achevée. » Leurs forts étaient en effet les mieux construits au