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Peut-être s’agit-il ici non de toute la race iroquoise, mais de quelques tribus (les Hurons ?) qui auraient réussi à reprendre possession de leurs terres, comme nous le verrons par la suite.

Toutefois, s’il s’agit de la race entière, ils ne restèrent pas longtemps dans les environs de Montréal, car il est certain qu’ils se retirèrent vers le lac Érié, d’où une nation du voisinage les chassa presque aussitôt. Ils se réfugièrent sur la rive Est du lac Ontario, de manière à s’étendre sur le lac Champlain, aux sources de la rivière Sorel, dont l’embouchure leur ouvrait une porte en plein lac Saint-Pierre, entre les Trois Rivières et Montréal[1].

Il n’est guère possible de préciser l’époque où commença cette division entre les deux races ; mais tout nous porte à croire qu’elle eut lieu vers le temps (1492) où Christophe Colomb découvrit l’Amérique, ou même un peu plus tard.

Les Houendats (plus tard les Hurons), forte

  1. Mémoire de N. Perrot, p. 10-12. Ferland, Cours d’Histoire, vol. 4, p. 46.