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était différent l’un de l’autre, autant, par exemple, que le grec et le latin.

Connaissant l’humeur et les mœurs pacifiques des Iroquois dans l’origine, et la jactance et les dispositions querelleuses des Algonquins, nous pourrions conjecturer que ces derniers ont dû se rendre au Canada, après avoir traversé le continent de l’ouest à l’est les armes à la main, tandis que les Iroquois y avaient été attirés, avant eux, par le besoin de se soustraire au voisinage de quelque peuple de l’ouest, incommode ou conquérant.

Si toutes les nations sauvages du Canada sont venues du côté du soleil couchant, nous croyons que notre hypothèse est assez juste ; si au contraire les races algiques proviennent directement de l’Europe, par la voie de l’Atlantique, elle tombe d’elle même. Ces deux opinions sont aujourd’hui en présence ; il paraît bien difficile de dire de quel côté penchera l’histoire.

Les tribus iroquoises, peu belliqueuses d’abord, mais qui devaient finir par porter la terreur et la dévastation sur presque tous les points de l’Amérique du nord, cultivaient