Page:Sulte - Au coin du feu, histoire et fantaisie, 1881.djvu/162

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 162 —
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

Avant d’occuper les rives du Saint-Laurent, les Iroquois avaient vécu dans l’Ouest selon ce que rapportaient leur vieillards [1]. Cela donnerait à supposer que les Algonquins, suivant, la même marche, de l’ouest à l’est, vinrent après eux et s’arrêtèrent juste au confins ouest des territoires iroquois, sur l’Ottawa.

Les Iroquois étaient les premiers orateurs Sauvages ; ils déployaient parfois assez d’esprit et de science d’argumentation pour déconcerter les Européens instruits. On les nomme Iroquois, parce qu’il terminaient leurs harangues par le mot hiro : j’ai dit. Parmi les nations sauvages, on les nommait Toudamans.

Entre les deux races existaient des différences marquées, quant au caractère, au tempérament, aux mœurs et coutumes, ce qui peut fortifier l’opinion déjà émise de l’arrivée des Algonquins dans cette partie du monde à une autre époque que celle où les Iroquois y sont venus.

Nous avons déjà dit que leur langage

  1. Mémoire de Nicolas Perrot, publié en 1864, p. 9.