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Si parfois la note joyeuse se mêle aux commentaires qui nous échappent en lisant ces inconcevables récits, de telles erreurs ne laissent pas de nous causer une impression pénible par la révélation si complète, si peu encourageante de ce que l’on débite sur notre compte, particulièrement en France, où notre souvenir ne devrait pas être perdu ou dénaturé à ce point, — quand ce ne serait que par respect pour notre fidélité aux traditions de l’ancienne mère-patrie. Les causes les plus évidentes de ces erreurs sont de trois sortes : celle qui provient du besoin que de tous temps ont éprouvé les voyageurs de raconter des sornettes sur les pays lointains ; celle qui a pour principe la folle admiration dont l’Europe s’est éprise pour les États-Unis, et celle qui repose sur la parfaite ignorance que notre longue séparation du vieux pays de France a fait naître à notre sujet. À ces trois causes s’en rattachent naturellement encore plusieurs autres de