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Napoléon iii reprit l’œuvre tentée par François ier et nous envoya la Capricieuse. Cette dernière découverte fit grand bruit au Canada, mais pas du tout en France.

Depuis ce moment, il semble que l’Angleterre veuille revenir à ses premiers instincts. Il y a des journalistes à Londres qui ne se trompent que lorsqu’on leur demande si le Canada fait partie de la colonie du cap de Bonne-Espérance ou de la République Argentine. Il est fort possible que, cette fois, nous ne retombions pas dans l’oubli où, à tour de rôle, la France et l’Angleterre nous ont repoussés si souvent depuis plus de trois siècles. J’aime à croire que la liste des découvreurs du Canada est tout-à fait close, car nous sommes un million et demi de Français sur cette terre tant de fois perdue et retrouvée.

Reste à éduquer les écrivains des deux grandes nations qui ont envoyé leurs enfants dans nos parages. Puisque la presse est la quatrième roue du char de l’état, il est fort à désirer que nous puissions la voir tourner un peu à notre intention. Pour cela il lui faut revenir de loin !