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vières ayant capturé un Sokokiois (Sauvages de la Nouvelle-Angleterre dont la nation était alliée aux Iroquois), l’amena de cette place pour le tourmenter. C’était le 19 octobre 1642. Le malheureux fut livré à la barbarie des hommes, des enfants et des femmes, — ces dernières n’étaient pas les moins actives dans ces sortes de supplices. La plupart de ces Sauvages étant païens, conséquemment peu susceptibles de suivre les avis des missionnaires, on se trouva fort en peine de savoir comment délivrer le prisonnier. Nicolet eut pu être d’un grand secours en cette circonstance, mais il était parti depuis quelques semaines pour aller à Québec remplacer momentanément M. Olivier Le Tardif, son beau-frère, commis général de la Compagnie de la Nouvelle-France, qui passait en France.

Les historiens qui ont fait de Nicolet un commis général de la Compagnie se sont trompés. M. Gand, qui remplissait cette charge, mourut en activité l’année 1611 ; son successeur fut Le Tardif. Nicolet, qui était l’interprète et apparemment le principal employé du poste des Trois-Rivières, n’exerça la charge de commis général qu’en